mercredi 16 janvier 2019

Mon top 25 musique de l'année.


Remarquer que je n'ai publié aucun article depuis 2017 est un choc tout aussi grand que celui de voir à quel point le temps s'écoule à la vitesse de la lumière. Mais me voici de retour, peut-être brièvement (et exclusivement), pour vous présenter mon top 25 de l'année 2018.

Ce fût une année étrange musicalement parlant (je vais laisser de côté le personnel, peut-être en parlerais-je dans un prochain article). L'année débuta de façon assez prometteuse, avec les sorties d'Orphaned Land, Summoning (oui j'ai adoré l'album, et alors ?), Harakiri for the Sky et j'en passe. Bien que ce n'était pas grandiose, il y avait de quoi se mettre sous l'oreille en attendant que des éventuels poids-lourds nous sortent... du lourd. Mais plus on avançait dans l'année, et plus celle-ci me donnait l'impression qu'elle s'essoufflait. Je dois préciser aussi que la plupart des albums que j'attendais m'ont soit déçu, soit n'ont pas été à la hauteur de mes attentes (non, c'est pas pareil). À ça s'ajoute le fait que ma vie privée a eu un grand impact dans mes habitudes ce qui fait que j'ai été beaucoup moins "productif" niveau écoutes quand on compare avec 2017 (252 albums écoutés cette année contre 348) et que j'ai eu une grosse période non-metal, dans laquelle j'écoutais principalement du rap et rien d'autre (et même dans ce sens j'ai pas fait tellement de découvertes, mais j'en parlerais plus tard). Donc, pour résumer, j'ai loupé énormément de sorties, et j'ai pas été à fond dedans cette année (j'ai été régulier jusqu'en été, puis plus rien). Je me suis réveillé en décembre, lorsque les recommandations des gens ont fatalement surgi (parce que je me demande bien ce qui les empêchait d'en parler avant, m'enfin soit).

J'ai fait un bon paquet de découvertes dans le mois de décembre, et ce que je croyais être une année assez médiocre pour le metal s'est avérée être une année assez incroyable en fait. Faut le dire. Pas aussi incroyable que 2017, mais incroyable tout de même. J'utiliserais aussi ce superlatif pour désigner le fait que mon album préféré de l'année soit sorti durant les derniers instants de 2018, mais vous verrez ça dans mon top. En tout cas, pour vous donner une idée, 8 albums sur 25 sont issus de mes découvertes de décembre. Même si, je vous rassure, il y a eu un assez bon nombre de "growers".

Assez parlé, place maintenant à ma liste (quasi) non-exhaustive de mon top 25 de l'année (classée par ordre alphabétique, pour le coup) :


Alkaloid — Liquid Anatomy 


Ha! Alkaloid. J'ai eu une relation assez difficile avec ce nouvel opus, mais avant toute chose, un peu d'histoire : Liquid Anatomy était bien entendu un album très anticipé dans ma liste musicale. Je m'étais préparé à aborder ce nouvel album en écoutant leur précédent qui m'avait vraiment ébloui. Spoiler alert : ces deux n'ont presque rien à voir. Et ça, j'ai apprécié. La claque monumentale à la première écoute s'est faite sentir sur twitter, quand je m'étais extasié dessus. Mais au fil des écoutes, j'ai commencé à avoir du mal à saisir le fond de l'album. Ce qui était étrange, car généralement les claques du premier coup restent. Avec celui-ci, j'avoue avoir eu un coup de mou. Mais bien entendu, ça s'est arrangé avec les écoutes nombreuses qui ont suivi. Liquid Anatomy s'avère être un album aux compositions très complexes, réfléchies et travaillées de bout en bout et au concept réussi et passionnant. Un CD pas facile d'accès mais qui s'avère très gratifiant au fil des écoutes. Clairement l'une des pépites de l'année, avec une dédicace à l'univers de H.P. Lovecraft digne de ce nom.

Altars of Grief — Iris



Touchant, poignant, incroyable, beau, mélancolique, mais surtout majestueux. C'est les adjectifs qui me viennent à l'esprit en pensant à Iris. Ce top a beau contenir 25 albums, rares sont les ambiances, les sonorités et les transitions qui me font vibrer et me donner la chair de poule tel que le font Altars of Grief avec cet excellent album. Je ne l'attendais pas, je ne l'ai pas vu venir, mais je suis tellement heureux que ma copine chérie l'ait mis en travers de mon chemin. 

Azusa — Heavy Yoke


Avec Azusa on a affaire à un super-groupe composé de membres de Sea+Air (connais po), Extol (connais po non plus), et The Dillinger Escape Plan (ahhh, je connais) qui joue ce qui est décrit par Metal Archives comme étant du "Progressive Extreme Metal". En gros on sait pas trop quoi. Perso pour vous donner une idée je dirais que c'est un mélange bizarre de hardcore chaotique et thrash (même si c'est con de mettre les deux côte à côte, je sais) assez avant-gardiste. Quoi qu'il en soit, on peut passer toute la journée à essayer de donner un nom au genre que le groupe joue, alors que ce qui importe vraiment, c'est le contenu. Et celui-ci est absolument délirant, formidable, extravagant et tout bonnement phénoménal. Le type d'album qui ne vous permettra aucune perplexité, et si vous êtes adeptes des mélanges intéressants qui sont bien faits, alors Heavy Yoke est un album pour vous. 

Baise Ma Hache — F.E.R.T


Si en 2016 on m'avait dit que dans les prochaines années un album de Baise Ma Hache figurerait dans un de mes tops, je n'y aurais pas cru une seule seconde. Détrompez-vous, j'aime le son de ce groupe, mais avec F.E.R.T, ils ont atteint un tout autre niveau. Les compositions sont vachement bien foutues et l'album s'enchaîne à merveille, sans paraître lourd ni chiant. Dites-vous que cet album doit valoir quelque chose si c'est l'un des seuls albums de Black dans ma liste.

Baring Teeth — Transitive Savagery


Et le prix "Gorguts" de l'année est otorgué à : Baring Teeth. Non mais blague à part, c'est l'un des rares albums de l'année qui porte vraiment bien son titre. Du death metal technique, chaotique dans la veine de PyrrhonGorguts et Ulcerate (même si ce dernier est tellement unique) qui vous fera passer une sale demi-heure, dans le bon ou mauvais sens du terme selon vos goûts musicaux. Ce qui est sûr, c'est qu'avec Transitive Savagery je me suis ramassé une bonne claque. Et c'est ce que 2018 manquait je trouve, des claques en pleine gueule. Merci à vous, Baring Teeth.

Conjurer — Mire


Je vais vous avouer une chose dont j'ai honte : cet album était dans mon top à ma première écoute, à ma deuxième écoute j'ai changé d'avis et j'ai décidé de l'exclure et enfin, j'ai décidé de le remettre. Comme on sait que généralement, à la troisième c'est la bonne, j'ai décidé de faire le test : et ça marche !! Non mais sérieusement maintenant. Conjurer excelle dans le Sludge/Doom/Post-Metal et on retrouve un peu de tout ça dans Mire. C'est un album vraiment surprenant, et il faut être attentif tout le long car le soin et l'effort qui a été mis dedans est palpable à l'oreille. Tout y est bien travaillé mais quelque chose qui m'a énormément marqué et que j'adore avec cet album, c'est les transitions. C'est pas évident à mettre en oeuvre et exécuter mais pourtant ces gars le maîtrisent comme si ce n'était rien. 

Death Fortress — Reign of the Unending


Oh, voici un autre album étant sorti fin décembre. Et ouais, quand je vous dit que la fin d'année a été spectaculaire, il faut m'écouter. Alors déjà anecdote drôle : à la première écoute j'ai trouvé cet album assez bof. Sacrilège, je sais. Mais bon, le mood tout ça, vous savez. Ceci dit, il avait quelque chose qui m'avait attiré et je savais que j'allais y revenir car je sentais qu'il y avait quelque chose qui me parlait dans Reign of the Unending. Après que ce soit chose faite, il n'y avait plus de place au doute : cet album allait finir dans mon top. Death Fortress est une espèce d'hybride entre le black et le death metal assez spécial car ça ne s'approche en rien au fameux blackened death. Ce dernier se définirait par du death avec des éléments black par-dessus (ouais je sais c'est mal défini mais je trouvais pas le mot exact, tant pis). Là, on parlerait plutôt de black avec des éléments de death intégrés, enfin bref. Quoi qu'il en soit, tout de suite lancés dans l'album et on se sent dans la pochette de ce dernier. Dans un univers sombre, étrange, sinistre et dangereux. Un paysage cauchemardesque et une ambiance torturée, ainsi se traduit mon ressenti. Les gros riffs de guitare, le chant guttural dantesque et les compositions fous furieux sont la recette atomique que Death Fortress nous livre avec Reign of the Unending, l'un des meilleurs albums de l'année dans la rubrique black/death confondus (balec).

Dirge — Lost Empyrean


Une découverte faite tardivement dans l'année (courant du mois de décembre, vers la fin) et l'une des sorties qui m'a transmis énormément de sensations. C'est le genre d'albums qui restent en tête, qui te marquent et interagissent avec toi. Ce type d'albums vont te donner envie d'y revenir, même si après la première écoute tu sais pas trop ce qui te donne envie d'y revenir. Ça, c'est ce que j'appelle une réussite. Je peux citer beaucoup d'exemples de groupes comme ça : Schammasch (dont l'album Triangle a fini dans mon top de 2017), Summoning, Darkspace et j'en passe... Les compositions de Dirge sont majestueuses, colossales et on se sent tout petit devant un album d'une telle magnitude. Pour info, le groupe joue du sludge metal atmosphérique. Comme dit plus haut, c'est avec cet album que j'ai découvert cette pépite de musiciens, mais croyez-moi que je vais davantage creuser dans leur discographie. En attendant, Lost Empyrean m'aura énormément marqué comme étant l'un des meilleurs albums que j'ai écouté en 2018. 

Gaerea —  Unsettling Whispers


Lorsque j'avais repéré la sortie de cet album via une chronique sur AMG, je l'ai tout de suite mis dans ma liste "à écouter" (le combo pochette + note positive m'ont beaucoup tenté). Et... Je ne l'ai pas écouté. Jusqu'à a ce que ma copine me pousse à le faire et je la remercie pour ça. Que dire ? Honnêtement, c'est une putain de tuerie. De la première seconde jusqu'à la dernière cet album vous en met plein la gueule et vous restez là, bouche bée, en demandant plus. Car oui, non seulement cet album a un replay value absolument haut mais en plus la qualité est omniprésente. Les Portugais de Gaerea nous ont livré l'un des meilleurs albums Black de l'année et avec beaucoup de mérite.

Horrendous — Idol


Idol est un album que j'avais repéré avant sa sortie, et j'avais hâte de l'écouter. La musique c'est comme tout, il faut être dans le mood, sinon ça passe pas. Ceci dit, même si l'humeur n'y est pas, on sait reconnaître ce qui est bien ou mauvais indépendamment de ce facteur. Donc je savais que je devais le réécouter à un autre moment. Il m'a fallu une deuxième écoute au bon moment pour pouvoir pleinement apprécier cet album. Horrendous ont donné naissance à une bête féroce et intelligente qui vous ne laissera pas perplexe. Le plus grand charme vient du style death metal typé des années '90 mélangé au côté technique et progressif de leur musique, tout cela formant un album monstrueux de bout en bout.

Hypno5e — Alba - Les Ombres Errantes


Au fait, c'est le troisième groupe Français de la liste, je dis ça je dis rien. Bon alors, lorsque le groupe avait annoncé que leur troisième album serait acoustique, j'ai vraiment perçu ça comme une excellente nouvelle étant donné leur maîtrise de cette facette musicale. Du coup j'avais hâte de découvrir ce que ça donnerait en full album. Spoiler alert si l'album est dans mon top vous connaissez forcément la réponse, mais Alba - Les Ombres Errantes a vraiment dépassé mes espérances (et ça doit être le seul album 2018 que j'attendais qui a été capable d'accomplir ce haut-fait). Je dois mentionner tout d'abord de la production parce que c'est à partir de là que tout s'enchaîne : c'est propre, c'est beau, c'est déjà bien parti pour être parfait. Dès le lancement de la première piste on entame une aventure, ça c'est clair. On est transportés dans un univers qui va nous faire passer au travers différents sentiments et sensations. Tantôt triste, tantôt beau, tel est le troisième album d'Hypno5e : absolument majestueux.

Messa — Feast For Water


Difficile de croire que j'ai donné si peu d'attention à cet album au cours de l'année, alors que je connaissais le groupe depuis 2016 (même si je n'avais jamais écouté leur premier album jusqu'en 2018). Mais ce qui rend cela difficile à croire, c'est surtout lorsqu'on sait à quel point Feast For Water est un excellent album. Je savais que je commettais une erreur en écoutant autre chose au lieu de Messa, car les merveilleuses compositions que contient cet album m'ont laissé bouche bée. Le chant, les guitares, l'harmonie, la perfection même que cet album incarne me rappellent pourquoi j'aime la musique et pourquoi elle me passionne tant. 

Night Verses — From the Gallery of Sleep


Lorsque je m'étais lancé dans l'écoute de cet album, j'ignorais qu'il s'agissait d'un format instrumental. Je ne l'ai réalisé que lorsque j'étais déjà quelques minutes dans l'écoute. Mais ça ne m'avait pas tant frappé que ça, non, ce qui m'avait frappé c'est à quel point les compositions sont géniales. On va pas se mentir, la plupart des formats instrumentaux ont tendance à être ennuyants. Celui-ci a non-seulement l'avantage de ne pas l'être, mais en plus de ça c'est une claque et sans aucun doute ce qu'il y a de mieux dans le genre. Night Verses a un style très progressif et technique et musicalement je n'avais jamais écouté quelque chose de pareil, donc sa place dans ce top s'explique également par le fait qu'ils m'aient suscité énormément de surprise et m'ont tellement captivé. J'ai mis beaucoup de temps avant de le réécouter, mais une fois cela fait j'ai pas eu la moindre hésitation. From the Gallery of Sleep nous plonge dans un univers musical curieux, extraordinaire et unique.

Obscura — Diluvium


Voici l'un des peu nombreux albums dont j'attendais avec hâte la sortie en 2018, et qui a pris un bon moment pour me convaincre. Heureusement, j'ai insisté suffisamment pour saisir le fond de l'album. Il n'y a pas grand chose à dire sur cet album en fait, si ce n'est qu'il est doté d'une intelligence de composition absolument surprenante. Tout en partant du batteur, bassiste, guitaristes et vocaliste font que Diluvium soit une tuerie. Pas la meilleure sortie dans le genre pour moi, mais certainement une pépite en plus dans la discographie d'Obscura.

Our Place of Worship Is Silence — With Inexorable Suffering


La violence musicale dans le metal, c'est connu. C'est même la base du genre, et si vous voulez alimenter ce cliché alors présentez cet album a quelqu'un qui vit au jour à jour avec ces clichés. Ironiquement, la musique de OPoWIS (ouais, faut abréger sinon on s'en sort pas quoi) est tout sauf conventionnelle. Mais après, bien entendu, si j'adore cet album c'est parce que c'est un condensé d'une demi-heure de pure violence et de vice absolument abusées. Et c'est ce qui fait de With Inexorable Suffering un album mortel et sans doute un incontournable de l'année. 

Paara — Riitti


Comment vous dire que j'avais grand besoin d'une telle sortie en 2018 ? Heureusement je l'ai eu en fin d'année (mieux vaut tard que jamais comme on dit). Du black metal Finlandais assez génial, avec un frontman vraiment extraordinaire et des compositions fantastiques. Avec un son parfois Moonsorrow-esque et un schéma similaire au leur, Paara nous livre un album d'une qualité brillante. Si vous êtes adepte de black, Riitti n'a pas pu passer sous votre radar. Et si c'est le cas, qu'est-ce que vous attendez ?! Allez donc tout de suite écouter ce bijou ! 

Parius — The Eldritch Realm



Je suis du genre à beaucoup vendre de mon temps lorsque je vois une magnifique pochette d'album (je crois que ce top en témoigne assez bien), et je pense que la pochette de The Eldritch Realm attirerait plus d'un. Sauf que là est le problème : cet album est passé presque totalement inaperçu. Alors, avant de l'écouter je ne m'étais absolument pas informé concernant le groupe, donc je me suis lancé en m'attendant à du heavy metal assez classique (ou pas). J'ai été surpris de découvrir à quel point Parius joue un death metal technique et progressif hyper bien maîtrisé quand on voit l'âge moyen du line-up (j'ai pas vérifié mais ils ont l'air relativement très jeunes). L'amoureux de progressive et technical que je suis a été ravi et satisfait de cet album de bout en bout.

Rise To Fall — Into Zero


J'ai découvert Rise To Fall en 2015, et le MDM qu'ils jouaient m'avait énormément plu, même si je trouvais que leur disques étaient trop longs. Bien entendu, ces derniers ne s'essoufflaient pas sur la durée, mais le groupe manquait ce pas en avant qui les rendrait vraiment géniaux à mes yeux. Bon, je suis heureux de vous annoncer qu'ils ont réussi avec Into Zero. Je ne suis pas un spécialiste dans le genre, mais je sais reconnaître un bon album lorsque j'en écoute un. Dans ce cas, on entend un bon tas d'influences (pas mal de la bonne période In Flames ici et là, pour oser ne donner qu'un seul exemple) sans jamais être un piètre copycat. La maîtrise technique, les compositions, l'exécution, la production... Tout ce qu'un album de MDM a besoin et qui se respecte, vous le retrouverez dans cet album. Certainement le meilleur album dans le genre de 2018, vraiment excellent.

Sacred Leather — Ultimate Force


Lorsque j'ai vu cette merveille d'artwork j'ai directement su que la musique allait me plaire. Résultat : j'en suis tombé amoureux à la première écoute. Les écoutes qui ont suivi allaient le confirmer en tant que candidat pour mon top, mais au final je l'ai tellement écouté que ça coulait de source. Sacred Leather jouent un heavy metal assez classique et quelque peu cliché qui m'a totalement conquis. Des compositions vraiment abouties et efficaces, et même si le chanteur a de la marge d'amélioration, Ultimate Force demeure un incontournable dans le genre des sorties de l'année. 

Sulphur Aeon — The Scythe of Cosmic Chaos


Beaucoup sont les passionné(e)s de l'univers de H.P. Lovecraft qui décident de s'en inspirer pour écrire et composer leur musique (Alkaloid, Revocation, Parius, pour en citer quelques uns de cette année), mais peu d'entre eux le font aussi bien que Sulphur Aeon. J'ai appris la date de sortie de cet album quelques jours avant qu'il soit disponible en avant-première, et je savais qu'il allait être génial (j'avais écouté un seul extrait). Une seule écoute m'a suffit pour confirmer les attentes que j'avais pour cet album, qui est tout simplement grandiose. Les écoutes qui ont suivi m'ont permis de me concentrer sur les détails et les  nouveautés qu'ils ont ajouté à leur musique (notamment la présence de chant clair), et je ne connais pas de musique qui sonne aussi Lovecraftienne que celle-ci (avec la permission de Catacombs, même s'ils n'excellent pas dans le même genre).

Summoning — With Doom We Come


Rien que d'inclure cet album dans mon top est digne d'une opinion impopulaire et controversée. Mais permettez-moi de m'expliquer... Étant un grand fan de Summoning, j'avais hâte de voir ce que ces géants Autrichiens allaient nous délivrer avec cet opus. Je peux facilement vous dire que ce n'est pas le meilleur album de leur discographie, mais il fait partie des meilleurs pour moi. L'univers Tolkien est un univers difficile d'approcher quand on veut l'interpréter musicalement, et dans cet album, ça a été fait brillamment. L'ambiance de la musique colle superbement bien avec le sujet lyrique de chaque piste, et c'est ça qui m'a fait accrocher et qui m'a touché. Le côté oriental de Tar-Calion, le côté épique de Silvertine, ainsi que le côté inquiétant de Carcharoth font de cet album une réussite. C'était inconcevable que je ne l'inclue pas dans cette liste.

Sunless Dawn — Timeweaver



Une des sorties dans mon top que j'ai découvert ce mois-ci. Que dire ? Tout d'abord, je suis vraiment étonné que cette sortie sois passée sous mon radar vu la magnifique pochette. M'enfin soit, parlons musique : absolument génial. Gardez juste en tête que si cette liste avait une importance d'ordre, Timeweaver viendrait se placer en premier. Une écoute m'avait suffit pour m'éblouir alors que normalement j'ai besoin de plusieurs écoutes pour bien décortiquer le tout. Et pour un album que je n'ai pas eu le temps d'examiner pleinement, les superbes compositions n'ont donné aucune place au doute. Et dans un genre tel que le death metal technique/progressif dans lequel excelle Sunless Dawn, il est presque impossible de faire faux-pas. Or, dans cet album vous trouverez une maturité hors du commun à tous les niveaux. Vous trouverez énormément de personnes disant que le mixage n'est pas top. N'étant pas un expert dans le sujet, vous m'excuserez de donner mon avis, mais la production ne m'a posé aucun problème ; au contraire, elle m'a considérablement emballé. Pour moi, Timeweaver est le meilleur album dans le genre sorti en 2018 et il m'accompagnera longtemps en 2019 et dans les années à suivre.

Toundra —  Vortex


Si on m'avait dit au début de l'année 2018 que dans mon top figureraient deux groupes Espagnols et trois Français, j'y aurais pas cru. Mais je vous aurait rigolé au visage si vous m'aviez dit que deux albums instrumentaux y seraient. Je ne déteste pas l'instrumental, je dirais même que je suis un grand admirateur de l'instrumental lorsqu'il est fait avec critère et art. Je connais Toundra depuis 2014 et je suis tombé amoureux de leur univers vraiment attrayant et tout simplement beau. J'ai peu de souvenirs de leur précédent album, (IV), mais faut dire aussi que je ne lui ai pas donné tant d'occasions que ça. Pour une raison ou une autre, j'avais hâte d'écouter Vortex et je peux vous dire que j'ai été vraiment surpris. Surtout de par le fait que je connais le groupe et je sais d'avance comment du Toundra va sonner, et même comme ça, on ne peut qu'aimer. Attention, loin de moi l'insinuation que le groupe ne se renouvelle pas (c'est tout le contraire je dirais) mais ils ont un style bien reconnaissable et original qu'il est impossible de ne pas admettre la virtuosité de ces musiciens. L'album est doté de mélodies qui font rêver, qui éveillent en vous des émotions en tout genre. C'est vraiment une aventure dans laquelle on plonge et elle est d'une beauté merveilleuse. Ils passent à Bruxelles bientôt et je compte bien aller les voir au concert. Vivement ! 

Varathron — Patriarchs of Evil



Un autre album des rares dont j'avais hâte d'écouter et qui m'a pas du tout déçu. On a même pas besoin de présenter les géants de Varathron j'ai envie de dire. Mais il est digne de louange qu'après tant d'années d'activités, ils soient capable de sortir un album qui fait probablement partie de leur meilleurs, vous en conviendrez. Cet album respire le metal grec classique a plein poumons mais il est d'une efficacité extraordinaire. Vous ne pourrez vous empêchez de headbanger vos races durant les riffs de Saturnian Sect, pour ne citer que celui-là. C'est un peu la preuve parmi d'autres (Voivod et Judas Priest me viennent en tête) que seulement parce qu'être un groupe vétéran nous empêche pas de sortir du lourd encore et encore 

Zealotry — At The Nexus of All Stillborn Worlds



J'avais peur pour cette sortie, je l'avoue. J'ai eu énormément de mal à accéder à leur précédent opus et ç'a ma mis un stop sec. J'ai pas réessayé depuis mais ce nouvel album m'a semblé plus rentre dedans à ma première écoute, même s'il demeure assez chaotique et c'est très caractéristique du son du groupe. Et bien entendu, l'écoute de ce nouvel album m'a plus ou moins suffit pour apprécier l'incroyable talent des musiciens. Pour vous dire ça en termes simples :  At The Nexus of All Stillborn Worlds doit être la sortie la plus efficace et qui m'a moins causé de doutes quant à sa présence dans ce top. C'est juste trop facile pour eux, c'est vraiment dégueulasse pour leurs confrères mais c'est comme ça. Les riffs chaotiques et dévastateurs et ces solos qui viennent tout stopper pour repartir encore plus fort. C'est juste tout bonnement exceptionnel et tellement satisfaisant. Je vais plus m'attarder sur le précédent album de Zealotry de ce pas, histoire de voir si mon approche envers leur musique a juste changé (ou si le dernier album est vraiment si différent que ça).


C'était tout pour ma liste ! En somme, et comme j'ai dit dans l'introduction, 2018 fût une année étrange mais solide tout de même. En ce moment encore je suis entrain de ré-explorer et découvrir certaines sorties et il est possible que je fasse d'autres entrées sur ce blog (mentions honorables, déceptions et éventuellement des (mini) chroniques). Ma liste d'attentes pour 2019 est déjà assez large et j'espère qu'elle sera à la hauteur de mes espérances. J'espère également découvrir énormément de musique ! Niveau "résolutions" je vais tenter de faire plus de recherches musicales, essayer de m'ouvrir à d'autres genres et surtout bah creuser dans ce que je connais déjà. Merci à toi qui est arrivé au bout de cet article, si jamais tu veux discuter musique avec moi ce serait avec un énorme plaisir.

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